Ateliers insertion

Aider ces femmes à prendre conscience de l’importance de leur propre formation dans la réussite de l’éducation de leurs enfants

À propos

Notre projet est un atelier d'insertion par la couture. " YayeMaye, est une association à l’origine lilloise, qui a été transférée à Paris en mars 2021. Portée par Michèle Ndiaye, elle a pour objectif l’amélioration des conditions d’existence de femmes en situation précaire, notamment monoparentales, et de jeunes filles en rupture sociale ou familiale, par la formation professionnelle.

Les objectifs :
• Permettre l’acquisition des connaissances théoriques et développer les compétences pratiques indispensables à leur insertion.

• Développer le savoir-être requis pour comprendre un nouvel environnement et s'y adapter.

• Favoriser le développement d’une culture de sécurité.

« Etant moi-même originaire d’Afrique de l’ouest, je ne pouvais me résoudre à l’idée que ces populations issues de l’immigration ne puissent réussir leur intégration par le travail, par simple méconnaissance de toutes les possibilités et opportunités qui existent à cet effet. »

Michèle

Etats des lieux

Les femmes vivant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) subissent une double inégalité, à la fois territoriale et basée sur le sexe. Face à l’emploi, elles sont en effet dans une situation bien moins favorable que les hommes vivant dans les QPV et que les femmes des unités urbaines environnantes :  le taux d’emploi des femmes âgées de 15-64 ans résidant en QPV est de 39,8 % (contre 48,2% pour les hommes en QPV et 61,6 % pour les femmes résidant dans les unités urbaines environnantes). En 2014, 36,8 % des femmes salariées résidant en QPV travaillaient à temps partiel (contre 30,2% hors QPV) et pour 46,57 % d’entre elles ce temps partiel est subi.

 24,1 % des familles en QPV sont monoparentales contre 15,7 % des familles des autres quartiers. Dans 88,6 % des cas, le parent est une femme (contre 87,1 % dans les unités urbaines environnantes).

 29,7% des femmes en QPV sont immigrées : elles connaissent les mêmes difficultés d’emploi que les non immigrées mais de manière plus intense, que ce soit pour le taux d’activité, le chômage, le temps partiel etc. 

Des freins spécifiques aux femmes compliquent l’accès à l’emploi notamment ceux liés à la conciliation des temps de vie et la garde des enfants. Or, l’emploi constitue un levier majeur pour l’accès à l’autonomie, au logement, au soin et pour réduire la précarité.

Une étude menée par la DRDFE Ile-de-France en 2017 auprès des porteurs et porteuses de projets (associations et collectivités territoriales) menant des actions emploi financées par l’État au titre de la politique de la ville dans 6 départements franciliens (75, 78, 91, 92, 93 et 94) a relevé que les actions mises en œuvre par les acteurs impliqués permettent généralement d’accéder à un emploi précaire et peu qualifié, car l’insertion rapide apparait comme une nécessité. Notre objectif principal privilégie un accompagnement individuel global vers l’accès  à un emploi moins précaire et sécurisé ( salariat , auto-entreprise).

Au nombre des freins spécifiques non des moindres qui persistent quant à l’accès des femmes aux actions proposées, aux formations et à l’emploi,  sont ceux liés à l’articulation des temps de vie et à la garde des enfants. En effet, il est de notoriété que les tâches familiales et domestiques sont réalisées à 80% par les femmes. En Ile-de-France, 21 % des femmes sont à temps partiel contre 8 % des hommes. Ce temps partiel, le plus souvent subi, impacte le salaire donc les conditions de vie, l’autonomie et les perspectives professionnelles. Ces problématiques liées  aux responsabilités familiales sont encore plus prégnantes, lorsque les femmes sont en situation de monoparentalité, qu’elles vivent éloignées des bassins d’emploi et/ou travaillent en horaires décalés ou le week-end.

L’articulation des temps de vie est donc un enjeu majeur pour l’emploi des femmes. Aussi pour  limiter l’impact des freins relevés sur l’accès des femmes aux actions en faveur de l’emploi, il faudra prendre en compte cette réalité dans la construction des actions à mener en envisageant par ex des horaires adaptés, d’établir des conventions avec des structures d’accueil petite enfance, afin de prévoir des places en urgence ou de courte durée pour les jeunes enfants.